Céramiste Potier
GUILLAUME TALIERCIO
À Propos
Parcours
J’ai décidé de devenir céramiste après 5 ans d’études en informatique. La providence m’a alors fait rencontrer Augusto Tozzola, un potier renommé alors dans sa 84ème année. J’ai passé un an et demi à ses côtés, à tourner chaque jour, jusqu’à ce que je m’installe dans mon propre atelier en 2014. Avec lui, j’ai appris la rigueur du tournage, à conceptualiser les formes avant de travailler la matière et à développer une rapidité d’exécution très utile.
Pour apprendre l’art de trouver et d’appliquer les émaux, je me suis formé auprès de Christophe Bonnard. C’est grâce à cet apprentissage que je développe aujourd’hui tous mes émaux moi-même.
Par la suite, j’ai effectué différents stages et j’essaie d’en faire un par an. Parmi ceux-ci, on peut citer Tortus (Copenhague, tournage), La Poterie de Lucante (Aveyron, cuissons primitives), Christine Pedley (La Borne, tournage), Kwak Kyungtae et Marco Minetti (Corée du Sud, tournage), Marc Uzan (Le Mans, tournage), Pep Gomez (La Borne, cuisson Noborigama) et j’espère bien d’autres dans le futur.
Augusto Tozzola m’a enseigné la rapidité d’exécution et la rigueur nécessaire pour tourner des séries, parmi beaucoup d’autres choses. Christine Pedley m’a appris à tirer des anses directement sur les pots, comme le faisaient les potiers anglais d’autrefois. Mon stage en Corée du Sud pendant 2 semaines m’a profondément marqué, laissant une trace indélébile dans mon style et mon esthétique. Bien que je n’aie pas la vocation de copier le style coréen ou est-asiatique en général, je suis heureux de m’être suffisamment imprégné pour qu’il ressurgisse parfois, diversifiant ainsi mon esthétique.
Mon stage chez Marc Uzan m’a également beaucoup marqué, notamment par sa façon d’aller à l’essentiel et sa technique de tournage à la fois économique et ultra rigoureuse.
Inspiration et processus créatif
Mes sources d’inspiration sont très diverses. J’apprécie énormément les poteries antiques, qu’elles soient grecques, gallo-romaines, germaniques ou baltes, ainsi que les poteries asiatiques. Les céramiques médiévales, les proto-grès, les premiers grès du Beauvaisis et de Siegburg, les poteries traditionnelles auvergnates m’inspirent également. Une école qui m’influence beaucoup est celle des disciples de Bernard Leach et de leurs descendants. Ce dernier a réussi un syncrétisme parfait entre les traditions médiévales européennes et l’esthétique asiatique (Phil Rogers, Jim Malone, Anne Mette Hjortshoj, Michael Casson).
Techniques et Matériaux
J’utilise exclusivement le tour de potier, car c’est le seul outil qui me procure des sensations proches de celles de la pratique d’un instrument : synchronisation, sens du rythme, tension, lâcher-prise…
Je tourne le grès car les émaux de haute température offrent cet aspect naturel et imprévisible. La cuisson au gaz me permet d’apporter encore plus de nuances grâce aux flammes qui caressent les pièces et aux changements d’atmosphère (oxydante ou réductrice), développant des couleurs et des textures de manière incontrôlable. Chaque cuisson est une aventure en soi et rythme mon processus de création avec des surprises sans cesse renouvelées.
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